C'est dur. Très dur en ce moment. Je ne vais plus écrire par ici pendant un moment. Pardonnez moi. Mais il s'est passé quelque chose d'irréparable dans ma vie. Je suis brisée. J. a laissé sa vie sur une table d'opération. Je ne réalise pas encore. Mais je pleure tout le temps. Une agression, de la méchanceté gratuite. Et mon coeur qui ne bat plus. Je vais très mal. Je fais n'importe quoi. Et je n'avance pas. Je ne vais pas écrire sur ma douleur, on n'en finirait pas. Je vous laisse et je ne sais pas quand je reviendrai. Au revoir.

 

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Voila dix jours que je ne vis plus. Je fais semblant. Ce n'est pas simple. Et je t'en veux J. Je t'en veux d'être parti. Je t'en veux de m'avoir abandonné. J'avais besoin de toi. J'ai besoin de toi. Je t'aime. Et putain, ce vide en moi, je n'arrive pas à le comblé. Tu sais, j'ai lu ta lettre. Mais pourquoi tu ne me l'as pas donné avant ? Je n'attendais que ça. Je n'ai jamais cessé de t'aimer. Tu as toujours été le plus important. Avec ton sourire d'ange et ta touffe de fou. Je me sens seule tu sais. Je me sens vraiment seule. Tu m'as laissée sur le bas-côté. Tu as abandonné le combat. Pourtant, tu es un battant. Tu ne lâche jamais prise. Alors pourquoi ? Pourquoi je continue à t'appeler ? Je tombe sur ta messagerie et je pleure. Le son de ta voix me fais mal. Mais j'en ai besoin. Et je réécoute sans cesse le dernier message que tu m'as laissé. Celui où tu me dis qu'on ira manger au restaurant tout les deux, pour parler. Pour mettre les choses au plat. On n'a jamais mis les choses à plat. Et je t'en veux. Tu n'es qu'un lâche. Et moi, je ne dors plus. Je m'abandonne dans les bras du Malin. Je fais n'importe quoi. Je souffre. Et je ne sais pas mettre des mots sur cette douleur. C'est pire que tout.

 

              Ca faisait longtemps que je n'avais pas déversé un mot par ici. Mes cahiers ont repris le relais. Je n'ai plus à crier ma douleur. Je suis guérie. N. m'a guérie. Chaque nuit à ses côté n'est que pure merveille. J'apprends une nouvelle forme d'amitié. Et ça me plait. Ca ne m'empêche pas de faire encore et toujours des bêtises avec K. Mais je me sens si libre, si heureuse. C'est étrange. Ca faisait un moment. Je ne suis plus ce zombie que tout le monde avait l'habitude de voir. Je ne suis plus fragile. Je guéri. Et ça me fais du bien. D prend du plus en plus de place dans ma vie. Et pourtant, elle ne s'impose pas. Elle est juste là, tout le temps. Elle était là, il y a à peine quinze jours. Quand je souffrais, quand j'avais mal. C'est dans son dos que j'enfonçais mes ongles. C'est à son oreille que je disais souffrir. C'est à ses lèvres que je me suis accrochée. Et aujourd'hui encore, je me jetterai dans ses bras comme les fous se jettent dans le vide.
            Dans deux jours, j'aurai dix neuf ans. Mes amis me réservent une surprise. Je ne sais absolument pas de quoi il s'agit. Et merde, j'aime pas les surprises. Je ferai un effort. parce que je les aime plus que tout. Je n'ai pas beaucoup d'inspiration en ce moment. je vais donc m'arrêter là. tan pis si vous ne me lisez plus.